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Déconfinement et yoga :
à quelle évolution s'attendre ?
Si la planète yoga a pu tirer son épingle du jeu en devenant encore plus populaire sous le régime du confinement, la question de l’après demeure très floue. Les nouveaux adeptes du yoga auront-ils envie de maintenir leurs nouvelles habitudes découvertes entre leurs 4 murs ? Les yogis vont-ils se ruer dans leur studio de yoga habituel ? Les professeurs de yoga oseront-ils sortir de leur offre de yoga en ligne pour revenir au contact des élèves ? L’après crise du coronavirus ne marquera certainement pas un retour à la normale, alors qu’en sera-t-il ? Déconfinement et yoga, à quelle évolution s’attendre ? Cela dépendra probablement de vous…
Les studios de yoga vont-ils rouvrir après la crise du coronavirus ?
L'école de yoga, un modèle économique en souffrance bien avant la crise
L'explosion des studios de yoga ces dernières années
Il est indéniable que la situation économique des studios de yoga en France risque bien de chambouler le paysage. Depuis l’avènement de la pratique des asanas et de la méditation dans le monde entier, les salles de yoga ont poussé, dans les villes et campagnes, comme des champignons. L’offre était devenue si vaste que ça en donnait le tournis ! Faut-il chercher une école de yoga en bas de sa rue pour être sûr de ne pas se démotiver à aller pratiquer ? Doit-on s’abonner à un studio en fonction de son planning ? Est-il préférable de choisir un professeur pour le style de yoga qu’il représente ? Quelle que soit la réponse, toutes ces options étaient facilement envisageables… Auparavant. Le problème, c’est qu’une entreprise dont le business model repose sur les cours de yoga qu’elle abrite est rarement rentable. Toutes ces écoles, ashram, salles et studios survivent tant bien que mal et doivent surtout leur durabilité à la ténacité de leur gérant, à quelques exceptions près.
La diversification de l'offre autour de la thématique du yoga
Le Covid-19 va-t-il tuer les studios de yoga ?
Confinement + été = double épreuve pour les professionnels du yoga
Les temples du bien-être auront-ils assez de trésorerie pour se maintenir à flot durant les tumultes de la crise sanitaire et économique ? Leurs propriétaires qui, souvent, payent de leur personne pour prendre soin de leur communauté, continueront-ils à avoir le feu sacré ?
On pourrait parier sur une immense envie de tous les yogis déconfinés de courir retrouver leur prof de yoga bien-aimé au plus vite. Après tout, on en a tous rêvé, frustrés derrière nos écrans à devoir pousser la table basse pour dérouler notre tapis de yoga, non ? Oui mais voilà, les beaux jours sont là et l’envie d’être dehors risque fort de prendre le dessus…
D’ordinaire, l’été est rarement une période faste pour les structures qui accueillent des cours de yoga. Les gens ont envie de faire le plein de vitamine D ou de tout simplement de s’offrir un break marqué par rapport à leurs habitudes de l’année. Comment prédire si, une fois l’autorisation d’ouvrir sera allouée aux structures sportives, les gens s’y rueront par manque ou si, au contraire, ils fuiront les murs de toutes sortes après toutes ces semaines de confinement ? Et tout ceci, bien sûr, est soumis à l’hypothèse que le sport en salle soit à nouveau autorisé durant l’été, mais rien n’est moins sûr… Sans compter que certaines salles de sport emploient plusieurs professeurs de yoga, surtout lorsqu’elles proposent divers styles de yoga. Ces professionnels sont souvent sous le régime de la microentreprise où le fonctionnement est simple : pas d’activité, pas de rentrées d’argent. Combien sont-ils, ces yogis freelances qui interviennent ponctuellement dans les festivals, les hôtels, les retraites de yoga, à se retrouver avec zéro revenu ? Auront-il envie de s’accrocher en attendant des jours meilleurs ou vont-ils penser à une reconversion professionnelle ?
Le rôle de la communauté des yogis
En vérité, il va falloir apprendre à « la jouer collectif » et ce sont les pratiquants de yoga qui feront toute la différence. Il faudra se poser les bonnes questions et voir à plus long terme que le soulagement immédiat d’être enfin libre de vivre dehors. Tenez-vous à ce que l’école de yoga qui vous accueillait ait une chance de maintenir son activité ? Si la réponse est oui, alors il va falloir être cohérent et, dans la mesure de ses moyens, la soutenir. Maintenir son abonnement, ou acheter le prochain en avance si vraiment vous ne souhaitez pas vous enfermer en salle tout de suite seraient de bonnes façons de contribuer à la survie de votre école de yoga. Mais est-ce que cela va suffire ? Il n’existe aucun moyen de le garantir, malheureusement… Le gouvernement a promis des aides pour pallier la période de fermeture, mais que faire si les élèves de yoga tardent trop à revenir une fois la réouverture prononcée ? Comment aider les professionnels du secteur à ne pas se décourager ? La solidarité semble être la seule issue…
Comment pratiquerons-nous le yoga post-déconfinement ?
Le yoga en ligne va-t-il devenir la norme ?
Les cours de yoga en live sur les réseaux sociaux
Ce ne sont pas tous les profs de yoga et autres écoles traditionnelles qui ont réussi, en un claquement de doigts, à se former au yoga en ligne et à cet univers complexe du tout numérique. Sans compter la compétition féroce qui s’est engagée sur les réseaux sociaux où les plus grandes stars d’Instagram ont monopolisé les yogis, néophytes comme chevronnés, ravis de pouvoir expérimenter tous ces cours gratuits. Bien sûr que c’était alléchant et bien sûr qu’il était normal d’en profiter et tant mieux pour la diversité que ça a amené dans notre pratique habituelle (sauf quand certains emballements ont pu vous mettre en danger comme évoqué ici). Mais ce n’est pas une raison pour lâcher votre communauté, la vraie, pas celle des followers, mais celle avec qui vous échangiez dans les vestiaires de votre studio dans un moment de pure convivialité post-yoga. Rappelez-vous…
Le yoga Internet vs les charges d'un studio
Puisque nous avons tous payé des cours de yoga que nous n’avons pas pu prendre et qu’à l’inverse, nous avons tous pu bénéficier de cours gratuits, pourquoi ne pas considérer que l’équilibre est maintenu ? En pensant plus grand, on peut peut-être encore sauver notre offre de yoga dans laquelle chacun a de quoi trouver son bonheur. Que va-t-il se passer sinon ? C’est le yoga en ligne qui va gagner ! Pourquoi ? Parce qu’un abonnement sur zoom coûte 15 € par mois. Ça ne fait pas cher le loyer comparé à une salle de 100 m2, n’est-ce pas ? À ça il suffit de remplacer les charges d’eau et d’électricité contre une bonne connexion Internet et nous voilà tous condamnés à ne pratiquer que par écrans interposés. Si ça vous semble inimaginable, ne vous méprenez pas : nombreux sont les propriétaires de studios de yoga prêts à jeter l’éponge, épuisés, écœurés d’avoir tant donné à leurs élèves, au détriment de leurs soirées, de leurs week-ends, de leur propre pratique. Tout ça pour ne pas réussir à s’assurer un minimum vital en revenus, mais aussi en tranquillité d’esprit. Ajoutez le traumatisme des dernières semaines à la crainte d’une répétition de l’histoire et il y a de quoi venir à bout de la plus grande des vocations !
Les séances de yoga en ligne à la demande
Le yoga online était déjà en plein boom avant le confinement, mais c’était plutôt un créneau d’entrepreneurs du web qui surfaient sur la mode yoga. Certains yogis youtubeurs offraient aussi cette démarche, mais cela restait en marge de la fréquentation massive en salle de yoga. C’est d’ailleurs le cas du cours de yoga Bikram proposé par YogaTechnique.Net au moment où les yogis avaient peur de se rendre en salle au début de l’épidémie. Aujourd’hui, beaucoup de profs et d’écoles de yoga ont découvert le potentiel d’Internet. Toucher un public à travers le monde et en s’affranchissant des décalages horaires offre des possibilités infinies, c’est certain. En un enregistrement de cours, on peut avoir une source de revenus illimitée. Alors qu’est-ce qui nous empêche d’imaginer que les profs de yoga, lassés de corriger leurs élèves uniquement par la voix et en scrutant leur écran ne glisseront pas de façon permanente vers une offre de video on demand ?
Y a-t-il d'autres alternatives pour pratiquer le yoga sans écran ?
Les cours collectifs en extérieur
Le déconfinement va permettre aux gens de sortir sans attestation, sans limites et en respectant la distance sociale. Comme évoqué plus haut, l’été donne des envies de plein air, alors c’est le moment de proposer des cours de yoga en extérieur ! Les studios de yoga qui le peuvent se préparent à cette éventualité. N’hésitez pas à contacter votre professeur habituel s’il n’y a pas encore pensé. Cette solution permet de joindre l’utile à l’agréable. Vous êtes dehors, avec quelques partenaires d’entraînement (mais sans contact, hein !) et vous bénéficiez de la présence, de la voix et de l’expertise de votre prof de yoga préféré. N’est-ce pas merveilleux ? Vous pouvez aussi proposer votre jardin ou un lieu que vous connaissez qui offrirait un cadre agréable à tout le monde. Attention toutefois au coup de soleil, coup de chaud et aux sols avec un peu de dénivelés.
Les sessions privées, seul ou à plusieurs
On ne va pas se leurrer : pendant le confinement nous avons TOUS acquis de mauvaises habitudes, les yogis débutants comme les yogis avancés. Sans un regard extérieur expert et même si vous aviez un miroir chez vous pour vous aider, la plupart des alignements auxquels vous vous êtes habitué ces dernières semaines seront à revoir. Pourquoi ne pas profiter du déconfinement pour demander une session de yoga en privé avec votre professeur ? Bien sûr, cela représente un budget, mais si vous avez de la place, vous pouvez aussi proposer à 1 ou 2 personnes de partager la séance pour en amortir le coût. Le tout est de respecter 4 m2 par personne et au moins 1 m de distance entre chaque personne. Il n’y aura pas de meilleur moyen de vous remettre sur les rails d’une pratique bienfaisante et cela donnera un sérieux coup de pouce à votre instructeur de yoga qui se trouve probablement et pour encore un bon moment, dans les semaines les plus stressantes de sa vie !
Le yoga de demain va dépendre entièrement de vous. Parmi près de 3 millions de yogis en France, il est peut-être encore temps de sauver les écoles de yoga, si vous pensez à rétribuer à la communauté d’une façon ou d’une autre (donation, maintien d’abonnement, bénévolat, cours particuliers). Le yoga vous a certainement apporté beaucoup de bienfaits durant la pandémie, alors s’il vous plaît, contribuez à la sauvegarde de l’offre de yoga en présentiel, pour que demain, nous ne soyons pas tous contraints de pratiquer dans l’isolement, face à un écran. Vous l’avez compris : déconfinement et yoga, à quelle évolution s’attendre ? À celle que VOUS pourrez lui donner.
Racontez-nous tout et bon retour à la vie, mais en sécurité <3
A la fois en tant que prof de yoga et citoyen responsable, je vous remercie pour cet article responsabilisant, qui invite à adopter un regard réaliste sur la situation et le risque d’un continuel appauvrissement à la fois en termes de pratique yogique, mais également à un niveau humain (échanges, communication, rencontre enfin bref social…) et économiques (nous parlons en effet ici de nombreux êtres humains qui voient leur besoins élémentaires menacés par des mesures – jusqu’à démonstration scientifique à l’appui – purement arbitraires et infondées).
Le continuum de l’enseignement du yoga (et plus globalement de l’éducation physique) ne prospérera pas par l’opération du saint-esprit. Par ailleurs, l’exclusivité croissante du format vidéo online entraîne un nivellement par le bas qui appauvrit les deux parties : les profs/éducateurs et les élèves.
Je n’ai toujours pas cédé à ce format. J’ai besoin d’être présent physiquement pour mes élèves, et vice-versa. Alors mon activité reste en stand-by. Tant pis. Enfin, je refuse de cautionner des mesures qui m’ont été imposées, en totale absence d’un débat horizontal démocratique et de démonstration méthodique de l’efficacité de telles mesures. En l’absence de ces deux fondamentaux, je préfère stopper mon enseignement. C’est une démarche de revendication car il est aujourd’hui bien plus urgent d’exiger d’être traité en adultes libres de participer aux décisions du pays qu’en enfants qu’on dirige par l’autorité. Voilà le yoga que j’enseigne pour le moment.